Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Mutante.
La Mutante.
Publicité
Archives
La Mutante.
Derniers commentaires
11 janvier 2007

Mac Ferson.

Mon nom est Hank Mc Ferson. Je suis né à Phœnix dans l’Arizona le dix avril 2242. J’ai grandi dans une banlieue comme il en existe tant d’autres dans une famille comme il en existe tant d’autres. Déjà petit à l’école je me situais plus dans le camp des terreurs de la cours de récrée que dans celui des chouchous de la maîtresse... Ma mère a put avoir affaire, tout au long de ma scolarité, à toute sortes de problèmes disciplinaires, lui devant de trouver encore et toujours de nouvelles écoles privées qui accepteraient de m’inscrire parmi leur élèves malgré mon dossier scolaire qui tenait en plusieurs volumes. A quatorze ans je zonais avec des jeunes bien plus âgés qui enchaînaient volontiers toutes les conneries qu’ils pouvaient trouver. J’allais rarement en cours préférant suivre cette joyeuse bande de petits merdeux dans les rues. Je me suis moi aussi mis à faire les même bêtises que mes « modèles ». J’ai commencé à prendre de la drogue pour le « fun » avec mes joyeux petits camarades et ces plaisanteries m’ont rapidement coûtées cher et j’ai fini par dealer. Je suis parti de chez moi un an après et j’ai vécu dans des squattes dans les sous sol de Los Angeles.

Puis à 17 ans j’ai voulu m’engager pour le service, devenir citoyen, être important, exister. Des rêves de môme qui trouvent écho dans les slogans ronflant et patriotiques de la DMU. Je voulais partir me battre, peu importe contre quoi. Je crois finalement que c’était plutôt contre moi même. J’ai eu des instructeurs sévères qui m’ont mis les coups de pieds au cul qu’ils fallait, mais qui ont aussi su être présents lorsqu’il le fallait et de la façon qu’il fallait. J’ai terminé mon service auprès de la nation, du monde, de l’univers et tout le tintouin à 22ans. Entre temps je m’étais rendu compte qu’il y avait autre choses à faire dans la vie que de tenir le front face à des insectes titanesques couverts de boyaux fraîchement arrachés à mes collègues et camarades de chambrée. Je me suis même demandé pourquoi ils étaient là, s’ils n’avaient pas une raison, au moins aussi bonne que l’humanité, de lutter contre nous. Je me disais que je ne le saurais probablement jamais et il semblait que les insectes ne chercheraient pas plus à comprendre la situation que les humains.

Je suis retourné en Californie où j’ai repris mes anciennes activités. C’est à cette époque que je l’ai rencontrée. Une jolie fille, petite blonde aux yeux verts amande, mais complètement accroc au crack. Lise avait 18 ans et pas mal de merde derrière elle. Nous sommes tombés amoureux et nous avons eu une fille, Cathy, née le 2 Août 2265. Puis deux ans plus tard nous nous sommes mariés et installés dans un petit appartement à Down Town. Le 8 janvier 2272 est né Dorian, mon fils mais Lise et moi prenions toujours de la drogue. A l’époque j’avais pu obtenir une licence de privé et je faisait rentrer pas mal de fric. Il n’y avait pas de raison de s’arrêter, les enfants mangeaient à leur faim, il n’y avait pas de problème.

Une nuit de février 2275 Lise s’est fait chopper en train de refiler du crack à des gosses des bas quartiers. Le flic la filait depuis des jours. On s’est battu et ça a mal tourné, très mal tourné. Je l’ai descendu, une balle dans la tête, après ça j’en ai pris pour 10 ans de taule. J’ai pas cherché à fuir ou à me planquer, j’avais descendu un homme d’une balle dans la tête. Un homme qui avait une famille, une histoire, des amis qui l’on pleuré. J’ai été moi même au commissariat et j’ai purgé ma peine, allégée grâce à mon statut de citoyen. Avec cette histoire j’ai décidé de décrocher définitivement. J’ai soigné mon corps en faisant du sport et de la musculation. Lise venait me voir chaque semaines. Son corps aussi changeait. Elle avait maigri, ses yeux étaient cernés et ses mains tremblaient toujours. Puis elle est venue de moins en moins, et un jour, elle n’est plus venue du tout. J’essayais de lui écrire, d’écrire à mes enfants, mais jamais de réponse. Alors un jour j’ai reçu un papier de demande de divorce. Quelques temps après ma fille m’a écrit, j’ai entamé une correspondance secrète avec elle. Elle a été la seule qui m’ait fait tenir ces années en cage.

J’ai été relâché après huit ans, pour bonne conduite et je me suis retrouvé dehors, sans amis, sans argent et sans famille. Lise refusait de m’aider et elle s’arrangeait pour que je ne puisse pas voir mes gamins. A chaque fois que le juge m’accordait un droit de visite à mes enfants, elle s’arrangeaient pour qu’ils soient chez leur grands parents à Seattle ou en colonie de vacances, ou encore à un anniversaire. J’ai maudit Lise pour ça durant des années, mais Cathy continuait de m’écrire. Elle me faisait envoyer mes lettres à l’adresse de sa meilleure amie pour que sa mère ne tombe pas dessus. Quant à Dorian il me déteste, Lise a fait du bon travail puisqu’à ses yeux je suis responsable d’à peu près tous les maux. C’est ma faute si elle se drogue, s’ils sont malheureux etc. Elle leur raconte que c’est moi qui refuse de voir et tout un tas d’autres mensonges plutôt bien montés. Cette femme est malade, dernièrement elle a emmené les enfants habiter avec elle à Seattle pour creuser encore la distance entre eux et moi. Ils vivent dans un petit appartement délabré... J’ai bien l’intention de récupérer mes gosses. Cathy reste chez sa mère pour veiller sur Dorian, mais je pense que si il n’avait pas été là, elle aurait déjà débarqué en Californie. Aujourd’hui je gagne pas mal d’argent, j’ai acheté une jolie petite maison à Santa Monica, au bord de la mer. Mes enfants y seront bien. Je vais saisir Lise au tribunal pour récupérer la garde de Dorian. La dernière fois que je l’ai vue, elle avait encore maigri. Je crois qu’elle a encore augmenté ses doses. L’alcool, la drogue et les antidépresseurs ne font pas bon ménage. Ca ne sera pas facile avec Dorian, il m’en veut mais je suis près à faire preuve de beaucoup de bonne volonté et je persiste à croire que loin de leur mère, de ses humeurs, de ses manipulations et de sa came, les choses seront plus faciles pour lui. Cathy a l’intention de s’engager, elle veux devenir citoyenne et faire de la politique. Il a de bonnes écoles en Californie. Je pense qu’elle a de l’avenir, c’est une jeune femme sérieuse et intelligente. Peut être travaillera - t’elle pour la DMU un jour. Elle aura bientôt vingt ans, je vais lui acheté une voiture, c’est un cadeau que Lise ne pourra pas subtiliser et cacher ou jeter à la poubelle discrètement cette fois.

N’ayant pas pu récupérer ma licence de privé à ma sortie de prison j’ai trouvé un autre job. Je suis une sorte de mercenaire : homme de main, garde du corps, porte flingue, tueur à gages, en somme je m’occupe du linge sale des autres. Enfin de ceux qui ont de quoi payer. J’ai descendu pas mal de gars, et fait d’autre sortes de transactions tout aussi sordides. Y a quelques temps il y a eu cette enquête bizarre auprès d’un labo qui avait perdu de la marchandise. Et je suis tombé sur des cocons. Des cocons d’insectes. En voulant les examiner je me suis soudainement senti « investi ». Une question, un consensus pas très net et je me suis rapidement retrouvé avec un locataire supplémentaire partageant mon corps. C’est un être fascinant, au début je me suis dis que c’était une sorte de bonus, que en l’utilisant je pourrais faire tout un tas de choses hallucinantes. Mais je me suis rendu compte que c’était un être qui avait une conscience et qui avait eu une vie. Je n’ai pas encore saisi ce que lui apporte cette symbiose, elle m’apporte cependant énormément à moi. Mais je sens que quelque chose va finir par arriver, et quand ça arrivera je souhaite que tout se passe bien pour nous deux.

Après ça j’ai commencé à signer des contrats avec des gens haut placés, je travaille régulièrement pour la DMU, en tant que consultant. Mais tout ceci reste officieux. Je fais partie d’une équipe d’élite, tous des implantés aux talents divers. Notre rencontre a été assez mouvementée. Nous avions été fait prisonniers dans un camps d’expérimentation de la Globex Corporation. C’est quand même étrange que toutes les missions tournent autour de ces mystérieux cocons et des corporations. Quelque chose de pas net se prépare. Globex travaille avec acharnement à l’étude de ces formes de vie extraterrestres et les cobayes qu’il utilisent ne sont pas là de leur plein grès. Nous avons déjà pratiqué plusieurs missions ensemble et notre équipe semble se roder de fil en aiguille et de rencontre en rencontre.

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Navrée d'être d'une telle banalité, mais je ne vois aucune personne de sans royal ou impérial dans le coin...
Publicité